mercredi 9 décembre 2015

Les luminaires (Eleanor Catton)


Titre original : The Luminaries
Traduction : Erika Abrams
Publication originale : 2013
Publication dans cette édition : janvier 2015
Edition : Buchet-Chastel
Nombre de pages : 992 pages
Prix : 27 euros
Quatrième de couverture :" Nouvelle-Zélande, 1866. En pleine ruée vers l’or, l’île voit débarquer sur ses côtes tout ce que la vieille Europe compte d’ambitieux et de désespérés. Parmi eux, Walter Moody, un jeune britannique ruiné bien décidé à trouver fortune accoste au port d’Hokitika, sur la côte Ouest, après un éprouvant voyage. Mais une étrange assemblée l’attend dans le petit hôtel où il a trouvé refuge. Là, dans une atmosphère des plus tendues, douze hommes du cru tiennent une réunion secrète pour tenter d’élucider des faits étranges qui agitent la communauté depuis plusieurs semaines. Un riche notable a disparu, une prostituée a tenté de mettre fin à ses jours, et on a découvert une immense fortune dans la maison d’un pauvre ivrogne, mort lui aussi. Moody succombe bientôt à l’irrésistible attrait du mystère et se retrouve plongé dans un entrelacs d’intrigues et de destins vertigineux. "



J'ai découvert ce roman au hasard de mes lectures de critiques littéraires dans les journaux, et alors que des mots comme roman type "XIXème siècle", "humour", etc. revenaient dans l'une d'entre elles, j'ai vite eu envie de me plonger dedans.

Enfin, me plonger dedans est un bien grand mot : j'ai plutôt eu l'impression de plonger et de me cogner dans le fond de la piscine !!! J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, sûrement en raison de la construction particulière du roman. Elle commence en effet par un très long flashback, pendant lequel les principaux personnages présentent ce qu'il se passe à Moody, qui vient seulement d'arriver au port d'Hokitika. Du fait de ce flashback, beaucoup d'informations en peu de temps, et je me suis un peu mélangé les pinceaux entre les actions, les noms de chacun, les lieux et dates évoqués...
Je n'ai pas pour autant abandonné ma lecture, et j'ai eu grandement raison : le mystère mis en place au fil du flashback devenant de plus en plus intéressant, étant de mieux en mieux ficelé, je suis enfin entrée dans l'histoire... et j'ai lu les très nombreuses pages restantes en quelques jours. 

Ce que j'avais déjà pressenti dès les premières pages, malgré ma difficulté à me mettre dans le bain - que ce soit l'atmosphère romanesque très XIXème, la qualité d'écriture, parfois poétique, et de construction de la narration - s'est confirmé. Et que dire de la construction des personnages, tous bien différents, pour le coup vraiment intéressants, et même très surprenants !  C'est d'ailleurs ce côté surprenant, autant de l'histoire que des personnages, qui m'a fait définitivement apprécier ce roman.
Quand on lit beaucoup, et même si l'on varie ses lectures, arrive un moment où on se sent un peu blasé d'avoir l'impression d'être un peu toujours face à la même chose, même si écrite dans des styles différents (voir justement ma critique sur Hiver-Eté de Mons Kallentoft). Or, justement, Les luminaires a été ma lecture rafraîchissante de cette rentrée 2015, car c'est un roman complètement  inattendu et vraiment addictif une fois que l'on est dedans. La narration est tellement bien fichue qu'on ne peut qu'avoir envie de lire le chapitre suivant, qui plus est quand elle est parfaitement bien écrite - ou parfaitement bien traduite.

Les luminaires est donc pour moi une réussite, avec toutes les qualités qui sont à mon sens fondamentales pour faire un excellent roman : une narration menée d'une main sûre, qui ne perd à aucun moment de sa crédibilité, et qui s'accompagne d'un style original et recherché. Je vais donc suivre de très près l'actu d'Eleanor Catton, afin de me jeter sur son prochain roman, j'espère très bientôt !


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